Viens voir son frère

*Peu de temps après la discussion qu'il avait eu avec son cousin, Philippe avait été prévenu que son frère désirait le voir, il se demandait ce que Louis pouvait bien lui vouloir. Il ne savait pas si cela avait un lien avec cette fameuse conversation, cela ne se pouvait, personne ne les avait entendus....enfin du moins le pensait-il. Il frappa donc à la porte du bureau de son frère et attendit*

*sachant parfaitement qui se présentait à sa porte répondit d'un ton autoritaire*

- Entrez !

*se lève, passe devant son bureau les mains derrière le dos attends l'entrée de son frère*

*Lorsqu'il entendit la voix autoritaire de son frère, Philippe eut peur, cela ne laissait présager rien de bon. Il entra et s'inclina devant lui*

- Bonjour Sire....vous avez demandé à me voir ?

*le regarde entrer, hautain, droit*

- En effet, Philippe ! Certaines choses peu agréables ont eu le déplaisir de parvenir à mes oreilles ! Vous doutez-vous de ce ont je vous parle ?

*ne bouge pas, égal à lui-même*

*Plus il regardait son frère, plus il se sentait diminué.*

- Et bien.....euh.....

*Etant donné l'attittude de Louis, Philippe se dit qu'il était préférable de ne pas lui mentir*

*Il baissa les yeux*

- Sans doute parlez vous de la conversation que j'ai eu avec notre cousin ?

*avance dans la pièce, les mains toujours dans le dos, fait le tour de son frère en le regardant et se replace devant lui*

- oui, comme ça vous prétendez pouvoir vous intéresser à la politique du Royaume ? Que pensez-vous y connaître ?

*Philippe n'aimait pas lorsque son frère se comportait de la sorte avec lui, il avait l'impression qu'en agissant ainsi, il cherchait à le rabaisser encore plus. Il garda les yeux baissés, il n'osait affronter le regard de Louis.*

- Non mon Roi, je ne prétends rien, seulement, notre cousin me demandait mon avis sur ce sujet et je lui ai juste dit que ce n'était pas mon domaine....et enfin, j'aurais peut-être dû changer de sujets de conversation.

*rassuré par le comportement de Philippe, le confortant dans le fait qu'il n'avait rien à craindre de lui*

*attristé de devoir le rabaisser, n'en laisse rien paraître même si s'il ne supporte pas que son frère s'adresse à lui comme au souverain *

*part vers la fenètre, reste silencieux un moment, dans ses pensées*

*enfin se retourne vers Philippe, le visage avenant et effaçant d'un geste de la main*

- Oublions, mon frère, voulez-vous ?

*se ravance vers lui*

- Que diriez-vosu de nous organiser un bal ! Versailles est triste en ce moment et je ne peux le supporter ! Versailles doit briller !

*Tout le temps que Louis fut demeuré silencieux, Philippe avait gardé les yeux baissé, il ne savait pas comment son frère réagirait, allait-il oublié ce malencontreux incident ou bien allait-il en rajouter ? Une chose est sûre, Philippe avait compris grâce à cela que, même lui devait faire attention à ce qu'il disait. Il releva la tête en souriant et avait un regard reconnaissant lorsque Louis lui dit qu'il oublierait ce qu'il s'était passé. Il acquiesça d'un signe de tête.*

*Un large sourire se dessina sur son visage*


- Oh oui, un bal....Excellent, je pourrais le faire masqué, cela serait amusant....qu'en dites vous Sire ?

*Ses yeux pétillaient de joie*

*afficha un sourire sincère*

- Philippe, vous avez mon entière et pleine confiance ! Faites comme bon vous semblera !

*Philippe fut rassuré par les paroles de Louis, il n'avait jamais voulu avoir de mauvaise opinion de son frère, il l'aimait vraiment, et les quelques mots malheureux qu'il avait pu avoir lui avait fait autant de mal que si il les avaient eu pour lui. Aussi fut il heureux d'entendre que Louis lui faisait toujours confiance. Il sourit.*

- Vous verrez, vous n'allez pas le regretter, Versailles brillera de tout ses feux.

- Je le souhaite, mon frère !

*aimerait de cette manière racheter le traitement infligé quelques minutes auparavant*

*le regarde droit dans les yeux*

- J'en suis même convaincu ! Seul vous savez comment mettre en valeur les charmes de Versailles ! Dites-moi donc, de combien de temps souhaitez-vous diqposer ?

*Combien de temps faudrait-il à Philippe pour organiser un bal qui fasse resplendir Versailles aux yeux de ses habitants, et surtout, un Bal à la gloire de son frère, qu'il appréciera.*

*Il essayait de soutenir le regard de son frère, il y arrivait car il savait que Louis aimait qu'on le regarde lorsqu'on lui parlait, mais Philippe était tellement impressionné par son frère qu'il avait du mal.*

- Et bien, je penses que deux semaines seraient suffisantes pour que le Bal soit une réussite

*ne quittait pas le regard de Philippe, ne cillant même pas*

*calme en attendant sa réponse. Il en savait pourquoi, il avait l'impression qu Philippe se sentait même jugé en ce moment, sur cette simple question, sui n'étai qu'une information somme toute bien banale*

*approuva sa réponse d'un signe de tête, satisfait de voir que tout irait si vite*

- Et bien mon frère, si vous pensez avoir besoin de deux semaines, je vous en donne presque trois afin de nous éblouir d'autant plus ! Disons, pour dans 20 jours ! Cela vous convient-il ?

*20 jours, c'est plus que suffisant, pour une fois Philippe n'aurait pas à tout faire à la hâte, et il était reconnaissant à son frère pour cela.*

*Il lui sourit*

- Ce sera parfait, je vous remercie beaucoup Sire

*lui rendit son sourire, il ne savait pas pourquoi mais cette journé quei avait si mal commencée, paraissait de prolonger sous un meilleur jour*

- Philippe, pourriez-vous cesser de m'appeller Sire lorsque nous sommes en privé. Même si je connais votre attachement aux bonnes manières, vous ètes mon frère et nous ne sommes qu'entre nous !

- Très bien Si....euh Louis

*Il lui sourit*

- Pardonnez moi, mais j'ai un peu perdu l'habitude de vous appeler par votre prénom

*Cela lui rappelait que lorsqu'ils étaient enfants, c'était l'inverse, le prince avait eu du mal à appeler son frère par son titre, bien des fois il était repris. Il se rappelait aussi l'évènement qui a fait qu'il a compris que son frère était au-dessus de lui, et qu'il devait le respecter non seulement en tant que frère, mais aussi et surtout en tant que Roi, c'était lors de ce fameux Bal qui eut lieu en 1651, Philippe dansait, et pendant la danse, il trébucha et tomba, il entendit un éclat de rire, rouge de colère il avait levé la tête vers l'imprudent, et il s'était avéré que c'était une imprudente, la fille qui se moquait de lui était la fille de Mme De Beauvais, dites Cathau. Philippe s'était redressé et avait giflé à toute volée cette jeune péronnelle, un silence régna alors sur l'assemblée, et son frère, qui était demeuré assit sur son trône le regarda et laissa tomber ses mots "Qu'on le fouette". Il fut obéit, et Philippe reçu ce jour là le châtiment que le Roi venait d'ordoner, et peu importe que celui-ci était prince de sang et frère du Roi, le Roi veut, le Roi a. C'est à partir de ce jour que Philippe fit preuve de la plus totale soumission envers son frère. N'allez pas croire que ce geste le fit le détester, non, bien au contraire, il ne l'en aima que d'avantage, c'est pour cela qu'a chaque fois que Philippe déçoit Louis, il en ressent un profond chagrin. Il regarda son frère tendrement et lui prit les mains, puis les lui embrassa.*

- Merci.....mon frère.

*Il n'avait jamais eu l'occasion de le remercier pour ce geste qu'à l'époque il n'avait pas vraiment compris.....aujourd'hui, il le remerciait de lui avoir ouvert les yeux, et de l'avoir fait prendre conscience de son rang.*

*Louis se devait de masquer ses sentiments et ce même à l'égard de son propre frère. Il était le Roi. Mais il ne pu empécher une légère lueur de transparaitre dans son regard au geste de son frère. Bien heureusement, seul eux étaient présents et rien ne passerait les murs de ce bureau*

- Je pense que nous sommes à présent suffisamment conscients l'un et l'autre de nos positions sociales respectives pour que je vous octroi le droit de ne pas m'appeler par mon titre lors de nos entretiens privés ! Dans la mesure où vous continuerez de toujours tenir votre position, bien entendu : je ne tolérerais pas le moindre écart de votre part !

*Il n'avait pu s'empécher de recadrer les choses une fois de plus, afin de toujours asseoir son autorité. Ceci était devenu une seconde nature*

*Il lui sourit*

- Ne vous faites pas de soucis à ce sujet Louis, je sais fort bien que bien que vous soyez mon frère, vous êtes aussi et avant tout le Roi et qu'en tant que votre frère, je me dois d'être le premier, le plus fidèle, loyal, et le plus dévoué de vos sujets.

*Philippe savait bien que Louis l'aimait, il savait aussi que tout ce qu'il lui disait, tout ce qu'il faisait était pour son bien, même si Philippe n'était pas toujours d'accord avec lui. Il acceptait de se plier aux ordres de son frère, non pas parce qu'il était le Roi, enfin pas seulement pour ça, mais aussi et tout simplement parce qu'il était son frère aîné.*

*encore plus touché par ses dernières paroles, il trouva préférable de se tourner à l'opposé et de se diriger derrière son bureau, retrouvant ainsi une attitude digne de son rang*

- Je suis ravi de vous l'entendre dire, mon frère ! Et bien, il est grand temps de nous mettre au travail : les préparatifs du bal vous appelle et moi les affaires d'Etat !

*une pensée lui traversa l'esprit. Louis, pouvait compter sur son frère, plus que sur le cardinal et que sa propre mère*

- Oui, bien sûr, je m'y met tout suite Louis, vous allez voir, vous ne serez pas déçu, ce sera un bal somptueux, encore mieux que le précédent, et bien moins que le suivant.

*Il se mit à rire, il sentait bien que son frère avait été touché par les paroles qu'il avait prononcé, alors pour que "tout revienne à sa place", il avait repris son rôle d'amuseur, être sérieux, ça allait bien quelques instants, mais la vie est trop sérieuse pour s'y ennuyer, alors autant s'amuser un peu.*

*chaque chose reprennait sa place et Louis s'en trouvait satisfait*

- Si vous le dites mon frère je en peux que vous croire !

*prit quelques papiers éparses et les roulant les pris avec lui*

- Je me rends de ce pas au conseil, Philippe ! Je vous dit donc à Dieu !

*il prit la direction de la porte du bureau, l'ouvrit et partit au conseil*

*Il le regarda se lever et lorsqu'il eut ouvert la porte, Philippe s'inclina devant son frère.*

- Adieu Sire

*Il ne l'avait pas appelé Louis volontairement, la pièce était de nouveau ouverte et quiconque passait à côté pouvait entendre ce qui s'y disait, ils n'étaient plus de simples frères, mais ils étaient redevenu le Roi Louis XIV et Monsieur, son frère. Lorsque Louis fut parti, Philippe sorti à son tour du bureau de son frère et se dirigea vers les Jardins*

FIN DU TOPIC