Victoria, se réveille !

*Plus Philippe voyait son frère se rapprocher plus il avait peur. Peur de quoi ? Il n'en savait rien lui-même, mais il avait toujours été impressionné par ce frère à qui il devait respect et obéissance, si bien que lorsqu'il faisait quelque chose qui déplaisait à Louis, il craignait toujours de se faire châtier, même si il avait à présent 27 ans, devant Louis, il se sentait toujours le petit frère, celui qu'il faut toujours reprendre, qui enchaîne les bêtises. Il tenta un faible sourire.*

- Je suis bien aise d'apprendre qu'elle va mieux.

*Lorsque Louis croisa le regard de Philippe, celui-ci baissa les yeux tant il se sentait mal*

- Oui, bien sûr, mais......Je suis navré Sire, je pensais que j'aurais réussi, et puis on ne m'a jamais dit que dans certaines occasions je pouvais faire une entorse à mes principes, je pensais vous faire plaisir en vous laissant gagner...je.......

*Il n'alla pas plus loin et se remit à pleurer*

*un premier élan l'amena à se rapprocher de Philippe mais instinctivement, il s'arrêta et le sermona*

- Philippe, vous êtes un adulte à présent il me semble ! Vous ne devriez plus avoir à vous comporter comme un enfant de 10 ans ! Etes-vous aussi soumis face à vos amants ?

*Il releva la tête et regarda son frère. Comment pouvait-il être aussi dur avec lui, lui parler de ses amants au moment où précisement celui qu'il chérissait tant était absent depuis un mois. Ah Louis ne voulais pas qu'il soit soumis....D'accord, il lui lança une phrase qu'il regretta presque aussitôt.*

- Comment osez-vous me dire cela ? Est-ce que je vous demandes moi comment vous êtes avec vos maîtresses ?

*Il mit ses mains sur sa bouche et regarda son frère d'un air appeuré, jamais encore il n'avait osé lui parler de la sorte.*

*dans son emport Louis le giffla et contint le reste de sa colère. Comment son frère osait-il lui parler de la sorte. Déjà, ne pas répondre à la question du Roi était une insulte en soi mais se permettre une telle remarque était plus qu'inacceptable*

*il parla lentement et d'une voix froide et détachée, l'écrasant du poids de son regard*

- Philippe, plus jamais ! Vous m'entendez !

*monte le ton au fur et à mesure*

- Plus jamais vous en m'adresserez la parole de la sorte ! Vous avez raison ! Restez soumis : cela vous va à ravir ! Je me demande si d'ailleurs je ne vais pas faire partir un courrier en arrivant à Versailles ! Je pense qu'il y a bien un front où on pourait avoir besoin des services du Chevallier de Lorraine, disons pour, les 6 prochains mois !

*Philippe se reçu la gifle et ne protesta pas, il savait qu'il l'avait mérité, jamais encore il n'avait eu l'audace de parler à son frère sur ce ton, il ne savait pas ce qu'il lui avait pris, qu'avait-il bien pu lui passer par la tête. Il senti le regard lourd de son frère sur lui, il baissa la tête, honteux et écoutait les reproches et les sarcasmes qu'il recevait, en les ponctuant de temps en temps*

- Je vous demandes pardon.

*Philippe ferma les yeux lorsque le ton qu'employait son frère devenait de plus en plus dur, mais, lorsque Louis parla d'envoyer le Chevalier de Lorraine à la guerre, le visage de Philippe devint pâle. L'homme qu'il chérissait plus que tout au monde, sur le front, par sa faute, non cela ne se peut, ce serait trop insupportable. Mais que faire pour empêcher Louis de faire cela. Le prince se jeta à genoux aux pieds de son frère. Il leva sur lui un regard suppliant, des larmes lui montaient aux yeux.*

- De grâce, ayez pitié Sire, ne faites pas payer mon insolence au Chevalier de Lorraine, il n'y est pour rien, de plus il est dans sa famille depuis un mois, je ne souhaites pas qu'il soit puni pour une erreur que j'ai faite.

*Il prit les mains de son frère et les embrassa*

- Pitié mon Roi, prenez vous en à moi, punissez moi autant que vous voudrez, mais ne faites rien au Chevalier.

*louis regarda son frère se jetter à ses pieds et l'implorer. Il était toujours flatté de voir la soumission de ses sujets et y prenait plaisir. Toutefois, il s'agissait de son frère ! Il avait parler d'envoyer le Chevalier au front, juste pour montrer à Philippe qu'il pouvait se jouer de lui comme il le voulait. L'annonce avait fait son effet. Mais, le regard de Philippe lui faisait mal ! Au-delà de la supllique, il y lisait le suplice et la torture que subissait Philippe en cet instant. Louis compris alors qu'il existait un sentiment fort que lui-même ne conniassait même pas. Il en fut désthabilisé un instant et se remis très vite en question. Il retira ses mains des mains de son frère et lui répondit en s'éloignant*

- Je vous ordonnes de rentrer immédiatement à Versailles !

*il enfourcha son cheval et le regarda*

- Soyez dans mes appartements dans 2h !

*il partit sans plus un mot au grand galop et disparut dans le bois*

*Philippe eut un mouvement de recul lorsque son frère retira ses mains des siennes, il le regardait s'éloigner en restant à genoux, des larmes coulaient sur son visage, il ne savait pas quel sort lui réservait son frère, une chose était certaine, il accepterait n'importe quoi pourvu que Louis n'envoie pas le Chevalier au front comme il le lui avait dit. Lorsque Louis lui dit de rentrer immédiatement à Versailles, le prince baissa les yeux et murmura.*

- Oui Sire

*Il leva les yeux vers lui lorsque le souverain fut sur son cheval.*

- J'y serais mon Roi.

*Lorsque son frère fut parti, Philippe se releva et marcha tristement en direction de Versailles, il pensait à ce qu'allait bien pouvoir faire Louis, pour qu'il le convoque dans ses appartements c'est qu'il était vraiment en colère contre lui, le prince pouvait se préparer à passer un mauvais quart d'heure. Et bien soit, advienne que pourra, le principal c'est que le Chevalier soit épargné*